Le secteur de la transition énergétique est particulièrement prisé par les start-ups et elles sont soutenues par des dispositifs gouvernementaux tel l’incubateur Green Tech, qui leur a dédié en début d’année 2016 15 millions d’euros. Incubateurs, hackathons, colloques et salons leur offrent la visibilité et les ressources nécessaires pour démontrer leurs compétences et la pertinence de leurs solutions pour la transition énergétique.
En décembre dernier, quelques pépites françaises de l’innovation telles que Glowee, SymbioFcell, Atawey ou encore Enertime ont participé au colloque du think tank « énergies » Vista pour exprimer, entre autres, le besoin d’accélérer l’émergence des marchés et des nouveaux usages pour faire fonctionner correctement ce « challenge mondial » qu’est la transition énergétique. Elles ont, par ailleurs, placé la notion de rupture et d’innovation au cœur des projets qui vont s’accélérer sur les 30 prochaines années.
Green tech, Clean tech ou Entech
Selon le 5ème Observatoire des start-ups françaises des cleantech de GreenUnivers, publié en octobre 2016, les start-ups spécialisées dans la transition énergétique s’investissent prioritairement dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables ou l’éco-mobilité, mais également dans d’autres secteurs émergents comme la chimie verte, le stockage et l’économie circulaire. Elles sont aussi de plus en plus présentes dans les secteurs « hybrides », comme le numérique et les cleantech. Hydrogène, smart grids, gestion des données, open data, économies d’énergie, éclairage public, la liste est longue et les start-ups, malgré la différence de leurs parcours, convergent vers un objectif commun, celui de la transition énergétique.
L’urgence de décarboner le mix énergétique et la profonde mutation des comportements et des usages ont précipité la filière énergétique vers une évolution rapide. « La gestion des réseaux, la création de nouveaux réseaux, l’acceptation sociale et la baisse des émissions des gaz à effet de serre » seront donc son avenir, selon Christian Pierret, président du think tank Vista et ancien Ministre délégué à l’Industrie. Les acteurs traditionnels du privé et du public impliqués dans le secteur de l’énergie ont su se saisir de cette opportunité : soutenir des jeunes pousses ayant des projets prometteurs et innovants.