Retranscription
Moi ce que je constate dans les territoires, c’est une dynamique fondamentale pour que les territoires reprennent la main sur les flux énergétiques sur lesquels ils se sont engagés. Ils ont tous pris des engagements pour diminuer l’impact des gaz à effet de serre sur leur territoire sans en avoir forcément les moyens.
Et aujourd’hui on s’aperçoit aussi que toutes les politiques de l’État travaillent sur deux des trois segments de l’efficacité énergétique. Ils travaillent sur les équipements, sur le bâtiment, mais il n’y a encore véritablement que peu d’actions sur l’usage. L’usage des données c’est qu’est ce qu’on en fait, comment on les travaille pour une économie d’énergie qui est attendue.
Mais fondamentalement il y a ce volet d’économie d’énergie, il y a l’efficacité et la sobriété énergétique.
Il ne faut pas non plus imaginer que les économies d’énergie ça veut dire « je vais mettre des pulls chez moi, je vais avoir froid et là je vais mieux consommer ».
C’est consommer différemment. Quand l’énergie est moins chère, quand elle est décarbonée, quand on en a besoin et quand on peut optimiser ses flux de production, de consommation et de stockage, par exemple dans le résidentiel. On a à portée de main des outils très simples pour optimiser sa consommation sans en payer un prix consommatoire.
Les collectivités sont très engagées sur ce combat. Il se trouve qu’avec des partenaires industriels, on a fait un écoquartier à Lyon qui s’appelle Confluence, qui a été porté par le Grand Lyon, qui a été financé par le NEDO l’agence équivalente de l’ADEME au Japon. On a fait Issy Grid, on va beaucoup parler de Fort d’Issy si j’ai bien compris tout à l’heure. On est aussi actif à Grenoble, avec GEG, dans Ecocité.
Il y a énormément d’initiatives dans les territoires et ce qu’on peut constater aujourd’hui c’est que les collectivités locales qui ont ce lien un peu spécifique de confiance avec des consommateurs mais qui sont aussi des citoyens, prennent l’initiative pour expliquer l’énergie. Dire à chacun quel est le rôle individuel et collectif qu’ils peuvent rendre dans cette gestion intelligente de l’énergie, c’est ça les smart grids, c’est une organisation distribuée.
Les smart grids fondamentalement c’est aussi les territoires qui prennent la main sur la façon dont l’énergie est traitée au niveau de leur territoire.
