Retranscription

J’ai pas le sentiment qu’on soit particulièrement en avant dans la mise en place des réseaux intelligents en France par rapport à ce qui peut se faire soit dans des grands pays industrialisés soit dans de tout petits pays industrialisés mais qui ont encore plus fait le choix que nous du numérique. Mais on a une spécificité en France, c’est que d’abord on a une qualité de gestion des infrastructures publiques qui est plutôt reconnue dans le monde et il y a un soucis, une attente des Français à une qualité de services associés à des réseaux d’infrastructures efficaces. Et la deuxième chose qu’on a, des grands opérateurs de réseaux qui sont mondialement connus et reconnus.

J’ai en face de moi un opérateur qui a compris que la mise en place du réseau intelligent était susceptible d’améliorer le service à l’usager, de mieux connaître le niveau de consommation donc de pouvoir mieux ajuster la production, d’offrir des services supplémentaires à la fois aux usagers, aux consommateurs, aux propriétaires de l’infrastructure publique donc à la ville, ce qui n’est pas du tout innocent. On peut faire le pari du basculement vers le réseau intelligent parce qu’on a en face de nous et avec nous des acteurs capables de le mettre en oeuvre et c’est pas négligeable. Autrement dit je ne crois pas du tout que la logique des réseaux intelligents (smart grids), de la révolution numérique puisse être une logique purement municipale.

Au Havre, il y a des éléments sur lesquels nous essayons de pousser, il y a des éléments sur lesquels nous essayons d’accompagner mais en tout état de cause ce n’est pas le maire du Havre ou le maire de n’importe quelle ville de France qui se réveille un jour disant que je vais faire de ma ville une ville intelligente comme ça, ça ne veux pas dire grand chose. Il faut être en face d’acteurs nationaux voire internationaux, il faut susciter un écosystème local qui utilise des données ou qui utilise les technologies et qui répond spécifiquement à des besoins locaux identifiables et qui ne sont pas forcément les mêmes de ville en ville. Il faut essayer de créer ces infrastructures et essayer de créer cet écosystème et puis ensuite attendre de l’inventivité humaine le meilleur.

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Diplômé de Sciences-Po en 1992, Édouard Philippe intègre l’ENA dont il sortira en 1997. Il est membre du Conseil d’État, de 1997 à 2002. En 2001, il rejoint l’équipe municipale d’Antoine Rufenacht et devient Adjoint au Maire du Havre. Il rejoint Alain Juppé en 2007 pour exercer les fonctions de conseiller auprès du ministre, chargé de l’environnement et du développement durable. D’octobre 2007 à octobre 2010, il est Directeur des Affaires publiques d’AREVA, puis succède à Antoine Rufenacht à la mairie du Havre. De mars 2011 à juillet 2012, il exerce au sein du cabinet Wilhelm & Associés. Le 17 juin 2012, il est élu Député de la 7e circonscription de la Seine-Maritime. En mars 2014, il est élu, au premier tour, Maire du Havre. Il est également Président de la Communauté de l’Agglomération Havraise. Le 15 mai 2017, au lendemain de l'investiture d'Emmanuel Macron, il est nommé Premier ministre par le nouveau président de la République.