125 heures par an: c’est le gain de temps estimé pour les habitants des villes intelligentes. Le baromètre Intel / Juniper Research estime que les solutions intelligentes permettraient un gain de temps équivalent à 15 journées de travail de huit heures !

Les objectifs de la smart city sont nombreux : les solutions intelligentes visent à réduire la consommation d’énergie de la ville. Elles permettent d’informer les habitants, de rendre leurs démarches administratives plus rapides, de simplifier la collecte des déchets, la gestion des transports ou celle de la circulation. Elles permettent de renforcer l’inclusion des habitants  dans les processus de décisions de la ville, à améliorer le vivre ensemble, etc. Ces objectifs sont tous tendus par l’idée d’une ville plus durable, plus collective, plus efficace.

Trois semaines de travail par an transformées en temps libre supplémentaire

Parmi les critères de cette efficacité figure le temps gagné. Une smart city vise, directement ou indirectement, à faire gagner du temps à ses habitants, en accélérant ou simplifiant certains aspects de la vie urbaine. Une étude internationale, commandée par Intel, en partenariat avec Juniper Research, s’est concentrée sur cet aspect central des solutions intelligentes.

Les résultats sont étonnants : une smart city permettrait de libérer jusqu’à 125 heures par an à ses habitants. Soit 5 journées de 24 heures ou 15 journées de travail de huit heures – soit environ trois semaines de travail !

La mobilité, premier atout pour faire gagner du temps aux habitants

Le gain le plus évident est du côté des transports : les habitants d’une smart city pourraient économiser près de 60 heures de temps de transport annuel, ainsi répartis :

    19,4 heures grâce aux systèmes de circulation intelligente (notamment la gestion intelligente des feux tricolores et des places de parking)

    31 heures grâce à l’ouverture des données publiques, qui permettrait aux villes et aux habitants de déterminer en temps réel les meilleurs moyens de transport, et définir ainsi la politique de la ville en la matière, à court, moyen et long termes

    1,2 heures par les systèmes de paiement dématérialisé pour les parkings ou les péages, qui font gagner 25 secondes par utilisation

    7,8 heures par l’amélioration de la sécurité des routes, notamment par l’utilisation d’applications d’intermodalité ou le développement des solutions VTR en milieu urbain

Ce changement de pratiques avait déjà été l’objet d’une interview d’Eric Delannoy, fondateur du cabinet de conseil Tenzy, pour Réseau Durable. L’expert était ainsi revenu sur la ville de demain et les temps gagnés en termes de transport.

Améliorer la sécurité, un gain de temps libre aux habitants

L’étude pointe également l’impact des technologies prédictives au niveau des accidents graves et de la criminalité. Le machine learning adapté à ces questions cruciales peut faire considérablement chuter le nombre de crimes et d’accidents graves dans la ville – d’environ 10% -, et également améliorer de 15% les temps de réponse des services d’urgence.

Ce temps de réponse plus court permet de sauver davantage de vies, de limiter la gravité des blessures, tout en réduisant les impacts sur la vie urbaine, notamment la circulation. Les habitants gagnent ainsi en qualité de vie, mais également en temps libre : 34,7 heures en tout.

Simplifier les procédures administratives et les services de santé

Les télé-procédures et les applications peuvent également faire gagner du temps aux habitants, en accélérant le traitement des demandes, en simplifiant les démarches et fluidifiant les interactions entre usagers et services publics. La gouvernance intelligente de la smart city libérerait ainsi 21,2 heures par an aux habitants.

Dernier secteur pointé par l’étude : les services de santé connectés réduisent les temps de transport et d’attente chez les professionnels de santé. La télémédecine et les applications associées permettent d’éviter un rendez-vous pour certaines consultations ne nécessitant pas de rencontres in visu. La smart city pourrait ainsi offrir jusqu’à 9,7 heures de temps libre supplémentaire à chaque habitant.

Ce baromètre démontre donc une amélioration chiffrable et quantifiable de la qualité de vie des habitants, qui pourront mettre à profit ce temps dégagé pour d’autres activités personnelles ou professionnelles, épanouissantes.

Singapour sur le toit du monde des villes smart, Nice en très belle position

L’étude s’intéresse aussi aux performances actuelles des villes connectées du monde entier dans ces quatre domaines (mobilité, sécurité, télé-procédure, santé). Singapour est l’incontestable numéro mondial, puisque la cité-Etat termine sur la première marche de tous les podiums, mais Londres tire également son épingle du jeu, devant trois villes américaines (San Francisco, New York, Chicago).

Bonne nouvelle pour la France : Nice se hisse à une belle treizième place mondiale, avec notamment une dixième place sur le secteur de la sécurité. La volonté de faire de la métropole azuréenne un exemple de connectivité réussie en France et dans le monde semble couronnée de succès.

C’est d’autant plus vrai que la métropole ne s’endort pas sur ses lauriers : les projets et initiatives sont nombreux à Nice, notamment sur le front des réseaux électriques intelligents et de la mobilité – tels que Nice Smart Valley ou Flexgrid, pour ne citer que les deux plus importants.