Une étude conduite par le cabinet d’analyse sur le marché de l’Internet des objets (IoT), Machina Research décrypte les modèles de plusieurs villes intelligentes, notamment dans le déploiement de l’IoT.
Le Smart City Playbook met en évidence les stratégies, les solutions et les pièges à éviter dans le processus permettant de devenir une smart city. Ces recommandations découlent de l’analyse de 22 villes dont Bangkok, Barcelone, Berlin, Delhi, Jeddah, Sao Paulo, San Francisco, Cape Town, Paris ou encore Shanghai. Parmi les conclusions de cette étude, le rôle central de la collecte et du partage des données, la coordination des différentes initiatives « smart » par différents services urbains, la position centrale du citoyen. Le rapport explique également que les projets de smart cities peuvent être un facteur de croissance pour les villes en difficulté économique. Il met en lumière les éléments déclencheurs des initiatives de smart cities comme la démographie croissante, les enjeux environnementaux et le développement d’autres villes intelligentes avoisinantes.
Trois modèles de villes intelligentes
La Smart City Playbook présente trois modèles de villes intelligentes. Les villes qui utilisent le modèle « anchor » (méthode de l’ancre), comme Mexico City et Barcelone, déploient une application unique pour gérer un problème majeur, comme la congestion du trafic. D’autres applications pour gérer la ville viennent éventuellement s’y greffer au fil du temps. Le modèle « platform » (méthode de la plateforme), utilisé par les villes telles que Shanghai, Singapour et Auckland, vise à interconnecter les infrastructures existantes et nouvelles en réseau avant de déployer des applications et des services de villes intelligentes. Le dernier modèle identifié est le « beta city » (la ville bêta) et correspond à la ville laboratoire testant des applications sans forcément concrétiser un déploiement généralisé sur le territoire. La ville y est intelligente sur le court et moyen terme et se renouvelle en permanence sans adopter une solution en particulier. Paris, Vienne, Bangkok et Bristol sont les exemples les plus avancés des « villes beta ».
Selon l’étude, il n’existe pas de modèle unique ou de modèle puriste. Les villes intelligentes sont un savant mélange de ces trois modèles. Cependant il ressort de l’étude que certaines pratiques pourraient être appliquées avec succès de façon universelle. Ce qui s’avère commun à toutes les villes intelligentes c’est l’utilisation de la technologie et de l’innovation, et notamment l’utilisation transparente des données pour améliorer leur efficacité opérationnelle en matière des transports, des déchets et du développement durable, pour exploiter des sources d’énergies renouvelables ou pour fournir aux citoyens e-éducation et e-gouvernance.