Pour se déployer pleinement et répondre à toutes ses promesses, une ville intelligente doit s’appuyer largement sur ses citoyens, fondement de la réussite d’une telle démarche : une smart city doit ambitionner d’être avant tout une ville durable et collaborative, les outils numériques et la connectivité ne sont que des outils pour cela, pas des fins en soi.

« La ville doit être plus efficace, ouverte et participative » : la déclaration sonne comme un cri de ralliement. Elle a été prononcée durant l’Université du Très Haut Débit, à Epernay, le 14 septembre, par Jean-Luc Sallaberry, chef du département numérique de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies), durant le passionnant atelier consacré aux « Villes et Territoires de demain ».

 

Si une ville doit devenir intelligente, c’est pour le bien-être quotidien du citoyen

Cet atelier voulait mettre en relief l’importance centrale du facteur humain dans le développement d’une smart city : parfois le trop-plein de technologies, d’outils numériques et de connectivité peut faire perdre de vue que si une ville doit devenir intelligente, c’est pour le bien-être quotidien du citoyen, pour améliorer le vivre-ensemble et réduire l’empreinte énergétique des activités urbaines, dans une démarche durable et collaborative.

En la matière, le maire-adjoint d’Epernay, Jonathan Rodrigues, a souligné avec beaucoup de subtilité qu’il serait préférable de présenter la smart city comme une « ville durable » plutôt que comme une « ville connectée » – pour désigner clairement son objectif, et pas les moyens mis en œuvre pour cela.

 

Engager le citoyen pour en faire un acteur de la révolution 2.0 des territoires

Pour cela, les collectivités ont un rôle central à jouer, en tendant la main aux citoyens et en les engageant pleinement dans le déploiement des solutions smart city. Les évolutions que permet la ville intelligente doivent permettre d’associer les habitants de la ville aux grands enjeux des territoires : consommation d’énergie, transport, eau, qualité de l’air, alimentation, éducation…

Les transferts de données doivent fonctionner dans les deux sens : recueillir des informations sur la ville et les pratiques des citoyens, mais également dialoguer avec eux et prendre en compte leurs idées et opinions. La révolution de la ville 2.0 est une chance inédite de changer le mode de gouvernance des territoires, en basculant d’une logique centralisée à des prises de décisions décentralisées et collaboratives.

La réduction de la consommation d’énergie, notamment, dépend d’une prise de conscience des solutions alternatives et de leur mise en place collective : une démarche citoyenne à l’échelle du territoire peut aider à augmenter l’efficacité énergétique de ce territoire.