Retranscription

En matière de politique européenne de l’énergie, d’abord il faut constater que l’Europe est le continent qui est à travers le monde le plus en avance, c’est le plus soucieux je dirai de la santé des gens, des individus, des consommateurs, des citoyens et puis de la santé de la planète aussi dont on épuise à satiété les ressources énergétiques. Mais tout ceci est quand même nettement insuffisant et c’est pour ça que le mouvement européen pousse beaucoup dans l’investissement pour la transition énergétique.

Pour nous, ce qui est vraiment très important c’est d’assurer une transition douce et non pas une rupture brutale que nous ne serions pas capables d’assumer en matière de services d’énergie dont le pays a besoin pour son économie, pour ses usagers, pour tout le monde et de favoriser les investissements dans les énergies nouvelles sans faire une rupture brutale avec l’énergie nucléaire parce que si on fait une rupture brutale, le pays serait complètement en panne et ce n’est pas la production énergétique des autres pays européens qui suffirait à nous alimenter.

On doit favoriser les échanges mais investir pour notre propre compte nous français et d’autres européens en relation entre eux ce qui n’est pas vraiment encore le cas pour essayer de faire émerger des sources de production d’énergies nouvelles qui feront la jonction avec le nucléaire.

L’Europe manque d’investissements de façon criante. Ce n’est pas les 315 milliards espérés qui suffisent du Plan Juncker 1 mais en tout cas c’était un bon démarrage. Sur ce plan on a réalisé un peu plus d’une centaine de milliards d’ores et déjà, c’est pas énorme mais en réalité les européens n’avaient pas de projets transversaux, des projets d’avenir suffisamment prêts et donc c’est ceux qui bénéficient de ce plan qui n’étaient pas prêts en réalité. Mais la machine se met maintenant en route.

Mais il faut un deuxième plan. Jean Claude Juncker l’a annoncé devant le parlement, ce deuxième plan il va être à peu près à la hauteur de 500 milliards d’euros d’investissements, c’est absolument nécessaire mais il faut faire attention que ces investissements soient dans les très grands projets transversaux, je pense notamment à la transition énergétique. C’est absolument fondamental et donc au total on aura jusqu’en 2020 à travers les deux plans 800 milliards d’euros.

Et dites vous bien que c’est entre un quart et un cinquième de ce dont nous avons besoin pour rénover l’économie européenne donc il faudra aller encore beaucoup plus loin et notamment dans le domaine de l’innovation et de la recherche qui fait défaut.