A l’origine, l’offre d’électricité en France était particulièrement morcelée, ce qui a longtemps eu pour conséquence  des tarifs variables en fonction des territoires. Si la péréquation tarifaire ne s’est réellement mise en place que dans les années 1950, ce sont les années 1930 qui ont vu les pouvoirs publics se pencher sur la nécessité d’unifier à la baisse le prix de l’électricité.

Les premières concessions électriques ont été accordées, en France, pour peu de temps et à des producteurs variés : dans les années 1930, cet émiettement se traduisait par 14 000 concessions électriques en France et 40 000 tarifs différents, si bien que certains payaient l’électricité extrêmement cher.

Cette diversité des tarifs est similaire à ce que nous connaissons aujourd’hui pour l’eau, où les prix, suivant la localisation, peuvent varier énormément.

Prise de conscience des pouvoirs publics

Dans les années 1930, les pouvoirs publics, d’abord au niveau local puis au niveau national, ont senti la nécessité d’une plus grande égalité des tarifs de l’électricité. Cette question du tarif de l’électricité devint un enjeu politique national.

Cette période voit notamment la naissance de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régie (FNCCR) qui crée le Fond d’Amortissement des Charges d’Electrification (Facé). Ces évolutions s’accompagnent de décrets-lois visant à réduire le coût de l’électricité.