La ville de Nantes, cité des ducs de Bretagne, était classée en tête du top 10 des villes les plus dynamiques de France en 2014. Parmi les forces de la ville, l’emploi, les prix de l’immobilier, son tissu d’entreprises dans des secteurs stratégiques – aéronautique, agroalimentaire, mécanique – le développement de grands projets urbains – EuroNantes Gare, tram, îles de Nantes – le cadre de vie privilégié soutenu par une politique environnementale.
L’attractivité de la ville de Nantes n’est pas prête de s’essouffler. Selon une étude du Parlement européen, Nantes remplirait déjà quatre conditions sur les six requises, selon des critères établis par l’Ecole Polytechnique de Turin, pour revendiquer l’appellation « ville intelligente ».
Qu’est-ce qu’une ville intelligente ?
La ville intelligente est une promesse, liée au numérique, à l’ouverture des données et à leur utilisation pour rendre la ville plus agréable pour ses habitants, plus efficace pour l’économie, moins coûteuse pour la collectivité, avec un moindre impact environnemental. Parmi ses ambitions, la ville intelligente vise à favoriser l’efficacité énergétique, grâce aux smartgrids à réduire la pollution atmosphérique et sonore grâce à de nouveaux modes de mobilités par exemple.
L’intelligence nantaise
Francky Trichet, adjoint au numérique et à l’innovation de la ville de Nantes, défend les spécificités de la ville de Nantes, comparés à d’autres villes intelligentes, comme Barcelone par exemple, en catalogne espagnole. En effet, en matière de ville intelligente, le modèle des uns n’est pas forcément celui des autres.
Plus que de smart city, Francky Trichet préfère parler de « ville collaborative et facile à vivre, en optimisant les transports, en contrôlant l’énergie, en désengorgeant les places de parking, en informant la population sur la qualité de l’air…Et là, je crois beaucoup à l’expérimentation dans les quartiers en mobilisant les habitants pour avoir des usages qui ont du sens ».
Le dynamisme de Nantes, qui a lancé une plateforme commune avec la métropole, le département et la région, a été récompensé par La Gazette des communes et ses Prix territoriaux. Ce portail permet la mutualisation de données sur des secteurs clefs comme la citoyenneté, la mobilité, la santé et le social, l’éducation, l’environnement. En matière de culture aussi, Nantes mobilise l’open data à travers l’Observatoire des évènements culturels (ODE), conçu par l’association Libertic et l’organisateur de spectacle Stereolux, qui vise à rassembler l’ensemble de l’offre culturelle nantaise.
Saluée pour sa politique de gestion des données, la ville de Nantes doit encore progresser. Francky Trichet le souligne : « pour être une ville intelligente, il manque encore beaucoup de données en temps réel. Il est temps aussi d’accélérer la sémantisation des jeux de données pour en faciliter la lecture et les échanges ». La commune est sur la bonne voie, par ses initiatives et la conscience de ses limites qu’elle prévoit donc de repousser.
Source : latribune.fr