Dans le cadre du Plan Juncker, la Banque européenne d’investissement (BEI) a signé le 23 juillet dernier en présence du Ministre des Finances Michel Sapin et du Ministre de l’Économie Emmanuel Macron sa première participation à hauteur de 50 millions d’euros dans les énergies renouvelables en France. Cette participation en fonds propre de la BEI est réalisée par le biais du fonds d’investissement Capenergie 3 d’Omnes Capital dédié aux infrastructures d’énergies renouvelables.

Relance de l’investissement durable en Europe

La participation en fonds propres de la Banque européenne d’investissement ne s’est faite que 24 heures après la signature de la version finale du Plan Juncker sous le nom officiel de « Fonds européen pour les investissements stratégiques » (FEIS). L’objectif du Plan Juncker est d’attirer des investisseurs à soutenir des projets innovants mais qui présentent un facteur de risque élevé en Europe. Le Plan Juncker vise à rassembler 315 milliards d’euros d’ici 2018 afin de financer des projets d’infrastructures dans le secteur de l’énergie, du numérique, du transport et de l’innovation pour sortir l’économie de l’Europe de sa stagnation. Le FEIS est soutenu par une garantie de 21 milliards d’euros mis à disposition par le budget européen et la BEI. Les pays européens dont la France souhaiteraient augmenter cette garantie à 40 milliards d’euros. La France y apporte 8 milliards d’euros avec la Caisse des dépôts et la BPI France. Le Plan Juncker en plus d’apporter un soutien financier de 315 milliards d’euros, identifiera les projets potentiellement éligibles et facilitera leurs développements et leurs déploiements. Le Plan Juncker sera également alimenté de 2,2 milliards et 2,8 milliards d’euros respectivement par le programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020 et le mécanisme pour l’interconnexion (MIE) des réseaux d’énergie, de transport et du numérique en Europe.

Le Plan Juncker pour les projets en France

« À ce jour 14 projets ont été approuvés en Europe pour un peu moins de deux milliards d’euros, dont 3 en France pour un peu plus de 500 millions de financements », a déclaré Ambroise Fayolle, le vice-président de la BEI. Les projets approuvés pour une garantie en France concernent des prêts aux PME et la rénovation énergétique de 40 000 habitats. L’investissement de 50 millions d’euros dans le fonds Capernergie 3 est la première participation directe du Plan Jucker. Le fonds Capenergie espère ainsi investir dans des projets d’énergies renouvelables en France et en Europe sur l’éolien, le solaire, l’hydroélectrique, la géothermie et la méthanisation, des secteurs qui vont aussi créer des emplois. Serge Savasta, directeur général de Capenergies a déclaré : « Nous sommes la démonstration que le plan Juncker permet de financer de petits projets, dans les territoires, alors qu’on pouvait craindre qu’il finance principalement de gros investissements ». Michel Sapin Ministre des finances et des comptes publics et Emmanuel Macron Ministre de l’Économie, de l’industrie et du numérique ont souligné la rapidité avec laquelle le dispositif Juncker s’est mis en place et l’importance de passer à l’action dans l’immédiat pour rebooster l’investissement européen.