Retranscription :

Le bilan de la COP21 est positif. La conférence de Paris qui s’est tenue en décembre 2015 a permis à 195 états et à l’Union Européenne de signer à la fois une décision et un accord, l’Accord de Paris, qui doit être maintenant ratifié par les états du monde entier et entrer en vigueur en 2020. Et cet Accord de Paris, pour la première fois, nous donne un but : réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour les contenir en dessous des 2°C voire 1,5°C.

Et puis c’est un accord aussi qui comporte un certain nombre d’engagements concrets en termes de financement et qui appelle aussi les entreprises et les collectivités infranationales à agir. On voit aussi que c’est un accord qui envoie une information à tous les acteurs économiques sur la manière dont le monde est en train de changer.

Donc c’est un accord historique, c’est un accord qui, maintenant, doit être décliné dans tous les états, dont la France. Il faut que la France ratifie cet accord, il faut que la France fasse évoluer son droit, fasse évoluer sa fiscalité et puis aussi fasse du lobbying au niveau de l’Union Européenne pour faire évoluer aussi l’Union Européenne qui a été un peu timide dans cette Conférence de Paris. Donc le bilan est objectivement très positif.

Vous savez dans l’histoire, les grands textes de droit qui nous restent, je pense par exemple à la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme, ne sont pas nécessairement les textes les plus précis et les plus contraignants ; bien au contraire. Vous avez tout un stock de lois en France précises et contraignantes qui ne sont même pas appliquées, qui n’ont pas reçu de décret d’application. La force d’un texte, la force d’une règle de droit ne dépend pas de la contrainte qu’elle comporte – obligation de faire, peine, amende, contravention – elle dépend de la capacité d’une société à se l’approprier, en avoir envie, à se mobiliser.

Si la société civile, si les acteurs économiques, si les élus locaux se saisissent de la transition énergétique, se saisissent des objectifs qui ont été fixés par l’Accord de Paris, par la loi sur la transition énergétique, par le prochain paquet européen sur l’économie circulaire ; si tout le monde s’en saisit, on avancera. On aurait pu effectivement avoir un accord peut-être un peu plus contraignant mais ce n’est pas pour cela qu’il aurait été plus efficace.