L’arrêté qui fixe les objectifs de développement des énergies renouvelables pour 2018 et 2023 a été publié au Journal officiel le 26 avril. Le texte avait été adopté à une large majorité le 15 avril par le Conseil Supérieur de l’énergie.
Ces objectifs portent sur les différentes filières du secteur des énergies renouvelables, l’éolien, le photovoltaïque, la biométhanisation, l’hydroélectricité, la filière bois-énergie,etc. Ces objectifs ont été pensés et définis à l’horizon 2023, mais ils doivent permettre d’atteindre l’objectif fixé dans la loi de transition énergétique de porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale brute d’énergie en 2030.
Notons tout de même que les objectifs présentés dans cet arrêté ne sont pas contraignants et ne concernent que les énergies renouvelables, sans vision globale ni de l’évolution de la consommation d’énergie, ni du développement ou de la réduction des autres sources de production d’énergie.
Éolien terrestre et énergies marines
La puissance installée des éoliennes terrestres devrait plus que doubler. Selon l’arrêté, 15 000 MW devront être installés au 31 décembre 2018 pour parvenir à 21 800 MW fin 2023. Concernant les énergies marines, l’objectif de puissance installée fixé pour 2023 s’élève à 3000 MW pour l’éolien en mer et à 100 MW pour les autres énergies marines renouvelables que sont l’éolien flottant ou l’hydrolien.
Réseau de chaleur
La méthanisation devrait progresser à 132 MW de puissance installée en 2018 puis 237 MW d’ici 2023 avec une option haute à 300 MW. Le réseau de chaleur renouvelable devrait augmenter d’au moins 50% par rapport à 2014, avec un accroissement de plus de 20% de la production d’énergie issue de la biomasse, la multiplication par plus de 7 de la production de chaleur à partir de biogaz issu de la méthanisation, par plus de 4 de la production de chaleur à partir de géothermie, ainsi que l’accroissement de plus de 80% de la production de chaleur à partir de solaire thermique. Le texte prévoit une production de chaleur à partir de biomasse à hauteur de 14 000 milliers de tonnes d’équivalent pétrole d’ici fin 2023 et issue du biogaz à hauteur de 900 milliers de tonnes d’équivalent pétrole. Cela conduit les objectifs pour le développement du biogaz injecté dans le réseau à passer de 1,7 TWh en 2018 à 8TWh en 2023. La quantité de chaleur et de froid d’origine renouvelable et de récupération livrée par les réseaux à être multipliée par 3 d’ici 2023, passant de 1,9 à 2,3 milliers de tonnes équivalent pétrole.
Solaire photovoltaïque
L’objectif fixé pour l’énergie photovoltaïque consiste à atteindre une puissance installée de 18 200 MW (option haute de 20 200 MW) en 2023, avec un pallier de 10 200 MW en 2018. Cet objectif vise à plus que tripler la puissance du parc solaire photovoltaïque français.
Bois énergie
La filière bois-énergie a pour objectif de parvenir à produire 540MW d’ici fin 2018 et 790 MW fin 2023, avec option haute à 1040 MW.
Hydroélectricité
L’hydroélectricité quant à elle devrait atteindre une puissance installée de 26 050 MW en 2023 si l’on se réfère aux objectifs fixés par le Gouvernement.
Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) s’est réjoui des ambitions formalisées par la publication de cet arrêté relatives au développement des énergies renouvelables, saluant notamment « la révision des ambitions pour l’éolien offshore posé et pour les énergies marines renouvelables dont les objectif de projets attribués à l’horizon 2023 sont portés, respectivement à 6 000 MW pour l’offshore et à 2 000 MW les énergies marines renouvelables ».
Le texte publié contient également un calendrier indicatif des des appels d’offres à venir, sur demande initiée par le SER.
Sources : developpement-durable.gouv.fr, enr.fr, localtis.info
Image : Ole Houen