Retranscription
Pour l’Ademe il est clair que la France est engagée dans une transition irréversible, la transition énergétique, avec des objectifs ambitieux.
Dans cette transition, c’est une feuille de route à moyen terme, la planification pluriannuelle de l’énergie nous la donne, mais aussi à très long terme. L’Ademe a donné des visions jusqu’à 2050 qui montraient qu’on pouvait développer des énergies renouvelables très largement en France.
Je pense qu’il faut aborder la question de la transition énergétique de manière très globale en ayant d’abord en première idée l’efficacité énergétique qui est la pierre de fondement qui va permettre à notre système énergétique, à notre modèle énergétique d’être viable.
Ensuite il faut intégrer toutes les types d’énergies, électricité, mais aussi la chaleur, mais aussi le gaz, mais aussi les carburants et penser que ces énergies vont progressivement, grâce au progrès technologique, pouvoir s’échanger et se transformer.
Un des paramètres va être le stockage qui va permettre, pour l’électricité de mieux se réguler, avec des possibilités d’effacement, des possibilités d’intelligence des réseaux d’être un facteur de régulation.
Dans ce cadre là, les enjeux pour l’éolien sont immenses, c’est une des technologies les plus matures. Il faut qu’elle contribue à cette transition de manière forte.
Les objectifs de la PPE sont déjà ambitieux mais à l’horizon 2030-2050, on doit pouvoir arriver à plusieurs dizaines de gigawats installés. L’Ademe a même envisagé jusqu’à une centaine de gigawats dans un de ses scénarios à 2050.
Pour cela il faut que la filière éolienne passe d’une logique de filière un peu isolée à une logique de filière intégrée dans le système. L’intégration va se faire à plusieurs niveaux, d’une part dans le système énergétique, l’éolien doit apporter non seulement de la productivité mais aussi participer à l’intelligence des réseaux, participer à l’équilibrage des réseaux au niveau national et local.
Elle doit aussi s’intégrer au niveau des territoires c’est-à-dire les projets éoliens doivent maintenant être pensés intégrés aux territoires avec les collectivités, avec les riverains.
Le développement des financements participatifs est de ce point de vue là, une très bonne chose.
Et enfin il nous faut une intégration environnementale.
