Les plus grosses fortunes du monde ont décidé de s’allier aux gouvernements afin de dévoiler de nouvelles initiatives dans le secteur des énergies renouvelables à l’ouverture de la COP21 à Paris. Environ 28 leaders d’entreprises privées se sont regroupés au sein d’une impressionnante initiative surnommée « Breakthrough Energy Coalition » afin d’augmenter et d’optimiser l’investissement dans la recherche et le développement des énergies renouvelables. Le timing de cette initiative n’est pas anodin. Elle démontre l’engagement du secteur privé pour la lutte contre le réchauffement climatique. Les politiques et chefs d’État doivent désormais prendre leurs responsabilités pour limiter le réchauffement climatique global.

Les énergies renouvelables au cœur de la COP21

« La demande énergétique mondiale est grandissante et représente un défi immense car l’humanité vit aujourd’hui principalement de l’énergie issue des hydrocarbures qui sont les principales sources de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique » , a affirmé Bill Gates dans un billet publié sur son blog Gatesnotes. « Il est indispensable de passer à des sources énergétiques moins coûteuses, fiables et décarbonées. » Il explique que les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, ont connu des progrès considérables ces dernières années et pourraient représenter l’avenir de l’énergie.

Cette coalition pour une rupture dans le monde de l’énergie est soutenue par Bill Gates, fondateur de Microsoft, Richard Branson, fondateur du groupe Virgin, Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, Jack Ma, Président d’Alibaba, Mark Zuckerberg (Facebook), le Français Xavier Niel du groupe Free et le milliardaire indien Ratan Tata.

Des initiatives privées mais aussi des engagements politiques

20 pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni , la France, la Chine et l’Inde ont annoncé le doublement de leurs investissements dans les énergies renouvelables sur les cinq années à venir via une mission surnommée « Mission Innovation ». Le Président chinois Xi Jinping a déclaré que « les pays développés doivent être à la hauteur de leurs engagements et parvenir à mobiliser, d’ici à 2020, 100 milliards de dollars par an pour financer des projets climats dans les pays du sud ». Les Etats-Unis, acteur de la « Mission Innovation » allouera de nouveaux financements au développement de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des réseaux électriques, de captage et stockage de carbone et dans la mobilité innovante et verte. Le Président Obama a souligné que « développer les énergies propres va créer des emplois et des opportunités dans les années à venir ».

Justin Trudeau a, lui, annoncé que le Canada investira 14 milliards d’euros dans les énergies renouvelables et l’exploitation des ressources sur les dix années à venir.

La France, quant à elle, a commencé sa transition énergétique avec notamment la publication des décrets d’application pour que la transition se concrétise, le déploiement des compteurs intelligents Linky dans les foyers pour une consommation énergétique intelligente et responsable et l’inauguration de la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe inaugurée à Cestas, près de Bordeaux. En outre, François Hollande a annoncé que la France apportera un soutien de 2 milliards d’euros supplémentaires à l’Afrique pour le développement des énergies renouvelables.

« Il y aura un accord, ça c’est évident ! », a affirmé Ségolène Royal, invitée du Grand rendez-vous Europe1/Le Monde/iTélé. Mais cet accord devra être ambitieux, contraignant et juste vis-à-vis des pays en voie de développement qui n’ont pas la même dette climatique. Les gouvernements devront ensuite travailler en étroite collaboration avec le secteur privé de manière à concrétiser les engagements pris en faveur de la lutte contre les changements climatiques en cours.

Photo d’entête : ConexionCOP