Créé en 2015, le Club Smart Grids Côte d’Azur s’est donné pour mission d’expliquer aux entreprises et collectivités l’intérêt des réseaux électriques intelligents, tout en proposant un accompagnement dans leur réalisation. Nouveauté pour l’année 2018 : le Club accueille une commission dédiée à la mobilité électrique.
Véritable révolution technologique, les smart grids n’en demeurent pas moins mal compris par les acteurs de l’énergie, du numérique, du bâtiment ou de la mobilité. C’est dans ce but qu’a été créé, en 2015, sous l’impulsion de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), le Club Smart Grids Côte d’Azur, dont l’objectif est d’élever la connaissance des collectivités sur les thématiques liées aux réseaux intelligents.
« Il faut former tous les acteurs de la conception à l’exploitation »
Le territoire azuréen est en effet à la pointe des technologies smart grids : il a notamment été choisi pour accueillir le démonstrateur français du projet européen Interflex, baptisé Nice Smart Valley, ainsi que Flexgrid, l’un des trois territoires déployant les solutions smart grids à l’échelle industrielle (REI6). C’est cette expertise que le Club entend mettre en avant, tout en faisant œuvre de pédagogie pour les acteurs moins au courant de ces technologies : « Il faut démystifier les smart grids – et former tous les acteurs de la conception à l’exploitation » expose Fabienne Gastaud, présidente du club depuis sa création.
Fort de 112 adhérents, dont une trentaine de nouveaux en 2017, le Club comporte aussi bien de grandes entreprises comme EDF, Enedis, Schneider ou SAP que des PME dynamiques, des institutionnels et des startups innovantes. Le Club veut favoriser le travail collaboratif, au-delà de la concurrence professionnelle : « Notre objectif initial est de rassembler afin d’être à la fois une force de frappe et une porte d’entrée aux questions qui ne manqueraient pas de se poser » détaille Fabienne Gastaud.
Le Club a développé de nombreux outils pédagogiques, comme une Route du savoir-faire smart grid, document reprenant toutes les réalisations et projets smart grids menés en Côte d’Azur, ou le guide pour rendre les bâtiments « smart grids ready », fruit d’une année 2017 centrée sur ces problématiques.
2018 sous le signe de la mobilité électrique
Autre point clé des réseaux intelligents, leur rôle prépondérant dans le développement de la mobilité électrique. Les smart grids jouent en effet un rôle central pour supporter l’augmentation de consommation électrique qu’induira le développement à grande échelle des solutions de mobilité durable – via la recharge intelligente, permettant le décalage de la charge vers les moments où l’électricité (notamment renouvelable) est produite en excès. Les expérimentations menées dans le cadre du démonstrateur Nice Smart Valley seront pour cela des atouts de taille : elles doivent notamment tester l’efficacité de la charge intelligente pour lisser les pics de demandes.
Le Club Smart Grids Côte d’Azur va produire une série de fiches techniques pour les promoteurs, les syndics et les installateurs, notamment pour avancer sur la question des bornes de recharge en immeuble collectif, dont le manque est aujourd’hui l’un des principaux freins au développement de la mobilité électrique. Le Club proposera également de nombreux workshops : « Nous voulons faire monter nos membres en compétence« , insiste Fabienne Gastaud.
Une commission dédiée, des adhérents déjà engagés dans l’éco-mobilité
Dans ce but, le Club a créé une commission ad hoc, baptisée EcoMobilité. Présidée par Geneviève Ceragioli, elle vise à lever ces freins, mais aussi aider les entreprises du territoire spécialisées dans ce secteur à trouver des marchés. La Commission va également travailler à favoriser l’auto-partage, l’éco-mobilité maritime, ainsi que les technologies « Vehicle to Grid » ou « Vehicle to Home ».
La Commission pourra s’appuyer sur plusieurs de ses membres, impliqués de longue date dans la mobilité électrique : c’est le cas de Schneider, constructeur de bornes de recharge, d’Enedis, au cœur de plusieurs expérimentations françaises d’intégration des véhicules électriques dans des smart grids, de SAP Labs France et ses solutions logicielles facilitant la charge intelligente, de la start-up Mobendi, spécialiste des solutions de recharge solaires et des stations multimodales, ou de l’AVEM (Association pour l’Avenir du Véhicule Electro-Mobile), un des plus importants groupes d’experts défendant la mobilité électrique en France, dont le site Internet est l’un des deux plus consultés sur le sujet dans le pays.
Le Club va participer, tout au long de l’année 2018, à des événements en Côte d’Azur pour mobiliser le grand public et les professionnels, comme le Riviera Electric Challenge, qui se déroulera les 9 et 10 avril, ou les Journées AVEM de l’Electromobilité.