L’un des objectifs principaux de la transition énergétique, selon les traités internationaux, est de décarboner au maximum la production d’énergie. En la matière, la France est particulièrement bien positionnée, puisque 95% de l’électricité produite n’émet aucun gaz à effet de serre.

A l’échelle mondiale, la production d’électricité génère 34% des émissions de CO2. Décarboner l’électricité est une priorité pour réduire drastiquement les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. C’est d’autant plus vrai que, certains secteurs clés, comme l’automobile et les transports, gagneraient à passer à l’électrique pour aller vers une mobilité durable… et une électricité décarbonée.

 

Une électricité décarbonée à 95% en France

De ce point de vue, la France est en avance sur la majorité des pays du monde. La France produit une électricité décarbonée à 95%, avec des performances exceptionnelles. L’électricité produite en France a un contenu carbone de 17 grammes par kilowattheures, contre 328 grammes par kilowattheures en moyenne selon les pays européens.

Entre 1990 et 2014, les émissions de CO² en France pour produire de l’électricité sont passées de plus de 24 millions de tonnes à 10 millions de tonnes. « Sans bruit, nous avons fermé progressivement les centrales charbon les plus polluantes.» souligne Claude Nahon, directrice du développement durable chez EDF.

En effet, les combustibles fossiles représentent désormais une part infime de la production d’électricité, une part qui ne cesse de baisser. En comparaison, les énergies renouvelables connaissent une montée en puissance graduelle. L’hydraulique a atteint sa maturité pour les grands barrages, seul le potentiel de la petite hydroélectricité reste à exploiter. Le nucléaire, conformément aux objectifs de la Loi pour la transition énergétique et de la PPE, va voir sa production baisser progressivement dans les années à venir, au profit des énergies renouvelables. De très nombreuses installations photovoltaïques et éoliennes, notamment, sont planifiées pour les années à venir.

Dès 2023, la puissance installée en éolien terrestre devrait osciller entre 21 800 et 26 000 MW (contre 9 313 MW en 2014), celle du solaire entre 18 200 et 20 200 MW (contre 5 297 MW en 2014), alors que l’éolien offshore devrait dépasser les 3 000 MW installés (contre aucune installation aujourd’hui). Enfin, les filières marines, géothermiques et de méthanisation devraient avoir commencé à produire de l’électricité d’ici cette période.

 

La France, seul pays du G20 avec de telles performances carbone

A ce jour, en matière d’électricité décarbonée, la France est largement dans le peloton de tête des pays du monde. Seuls quelques autres Etats ont atteint de telles performances. C’est le cas de la Norvège, qui bien que gros producteur de combustibles fossiles, n’en consomme presque pas, et présente une énergie décarbonée et renouvelable à 98%, grâce à son réseau hydroélectrique. Les performances sont également au rendez-vous pour la Suède, grâce à 50% d’hydroélectricité et 40% de nucléaire, mais aussi pour l’Autriche, le Danemark ou l’Espagne.

Reste que la France est le seul pays du G20 à présenter un bilan carbone aussi positif pour sa production d’électricité, et de très loin. A titre de comparaison, 42% de la production électrique allemande provient des énergies fossiles, avec une quantité de polluants émis dans l’atmosphère particulièrement élevée.