Retranscription

Pour réussir la transition énergétique il faut plusieurs conditions: la première, c’est des infrastructures évidemment et c’est aussi des changements de comportements.

On le sait bien aujourd’hui on a entre 20 et 30 % de la consommation énergétique qui pourrait être économisé simplement en changeant nos comportements individuellement et collectivement.

Et de ce point de vue là, je crois que tout ce qui va aider au changement de comportements notamment les réseaux intelligents (smart grids), c’est des outils tout à fait indispensables.

On le voit bien par exemple dans le secteur tertiaire, la plupart des entreprises ne savent même pas ce qu’elles consomment. Quand on demande à des ménages, combien consommez vous, la plupart l’ignore, au mieux ils connaissent à peu près le montant des factures. Mais à quoi ça correspond, ils ne le savent pas.

Donc il faut absolument qu’on les aide à changer de comportements entre autres avec tous ces réseaux intelligents (smart grids).

Un des enjeux majeurs par ailleurs est de changer le système à la fois de gestion de l’énergie et notamment de l’énergie électrique mais pas seulement pour éviter qu’on ait un système hyper centralisé, purement descendant à partir d’un grand réseau.

Il va falloir intégrer dedans des milliers, des dizaines de milliers de points d’intégration à partir de sources qui peuvent être tout à fait individuelle, semi-collective, coopérative etc.

Donc ça oblige à revoir totalement à la fois le réseau lui-même, sa supervision, sa manière d’être piloté au quotidien et on sait bien que les énergéticiens y travaillent beaucoup et que ce sont des sommes colossales à investir pour se faire et en même temps.

Il va falloir qu’on intègre aussi une dimension qui pour l’instant est encore un peu balbutiante qui est le stockage local de l’énergie. On voit bien ce qui est entrain de se passer aux États-Unis avec Tesla notamment.

À partir du moment où on aura la capacité soit de réutiliser soi-même soit de livrer dans le réseau à un moment donné la surproduction locale, ça va changer la philosophie même de gestion des réseaux, la philosophie aussi des utilisateurs qui vont devenir à la fois utilisateur et producteur. Et donc nous avons un bouleversement absolument culturel énorme.