Retranscription
Il y a un problème de fond sur le marché européen des quotas de carbone qui est que le prix du carbone qui émerge sur ce marché en fonction de l’offre et de la demande et qui est un prix qui n’a absolument aucun effet incitatif aujourd’hui, puisqu’on voit bien qu’en Europe aujourd’hui on met sous cocon des centrales thermiques qui fonctionnent au gaz pour brûler plus de charbon, ce qui est absurde.
Si on fait un effort en Europe dans laquelle on encadre les variations du prix du marché de carbone par des prix plancher voire des prix plafond, c’est une bonne réforme. Mais la mesure unilatérale qui consisterait à mettre un prix plancher uniquement sur le secteur énergétique ou uniquement sur les émissions de carbone liées aux centrales thermiques au charbon ne me parait pas une mesure souhaitable.
Je pense que si on fait une mesure uniquement sur un secteur, ça n’a aucun impact sur les émissions de gaz à effet de serre puisque les réductions d’émissions du secteur électrique vont immédiatement être compensées par une augmentation des émissions des autres secteurs qui vont avoir plus de quotas.
Je pense qu’en plus, si l’objectif c’est de sortir de l’électricité produite par des centrales thermiques au charbon en France, il y a une mesure beaucoup plus simple, elle est de nature réglementaire.
Il doit rester 3 ou 4 centrales thermiques qui fonctionnent au charbon. Il suffit de procéder par mesure réglementaire comme on l’a fait à d’autres moments sur d’autres instruments industriels qui étaient dangereux pour l’environnement.