Chaque année, le commissariat général au développement durable publie un rapport sur les chiffres clés du secteur de l’énergie en France. Le rapport intitulé « le bilan énergétique de la France en 2014 » et publié en juillet fait le point sur le secteur énergétique notamment la production, les importations, l’évolution des réseaux d’acheminement, la consommation parmi d’autres points.
Bilan sur la production énergétique nationale
Selon les calculs du Service de l’observation et des statistiques (SoeS), la production nucléaire a fait grimper la production énergétique primaire. La production d’énergies renouvelables a baissé de 6% malgré la progression significative de l’éolien et du solaire qui n’ont pas inversé la tendance à la baisse provoquée par le recul de la filière bois énergie et de la production hydraulique. Malgré la croissance des différentes filières comme le biogaz, le solaire thermique et les biocarburants, la production n’a pas atteint les volumes nécessaires pour contrer la baisse de production des autres filières. Quant au charbon et au pétrole, les productions sont restées plutôt stables.
Facture énergétique…
L’année 2014 a aussi été marquée par une baisse des échanges physiques d’énergie de 17% par rapport à 2013 suite à une hausse de la production énergétique (1%) et la baisse de la consommation (4%). Le niveau observé en 2014 était de 114 Mtep, une valeur qui n’a pas été enregistrée depuis 1988. Le déficit des échanges se traduit par une baisse des importations et des achats des produits énergétiques (charbon, gaz, pétrole brut). Le marché des matières premières a aussi subi des baisses car l’offre a été supérieure à la demande, provoquant la baisse du prix du charbon (8%), du baril de Brent (9%), gaz naturel (23%) et l’électricité (20%) sur les principaux marchés européens. Le bilan énergétique démontre que l’indépendance énergétique (énergie produite et consommée) a augmenté, passant de 53,1% en 2013 à 55,8% en 2014 et la France n’a dépensé qu’environ 55 milliards d’euros après avoir investi entre 60 à 70 milliards sur les 3 dernières années.
… et facteur climatique
Suite à la baisse des prix des produits énergétiques, les français ont allégé leur budget énergétique moyen. En 2014, les dépenses des ménages s’élèvent à 2980 euros, soit 240 euros de moins comparé à 2013. Le coût de l’énergie utilisée par les logements a augmenté de 2% et la facture est également moins salée pour les carburants avec une baisse de 60 euros en moyenne. La hausse des prix de l’électricité a conduit les ménages à moins consommer, faisant chuter les consommations de 11%. Comparée à la période de référence 1981-2010 et à l’année 2013, la température moyenne ressentie en France s’est révélée supérieure de 1,5°C. L’année 2014 devance 2011, qui a battu le record de hausse de température. Les foyers se sont moins chauffés durant la période hivernale et les besoins en chauffage ont chuté en 2014 passant la barre symbolique des 250 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole). À l’approche de la COP21, le ministère de l’Énergie a souligné que les émissions de CO2 en France ont baissé de 9,4% par rapport à 2013.