Retranscription
Il y a trois grandes mutations qui concernent aujourd’hui les villes.
La première mutation c’est celle de la croissance. On est entrain de construire un second monde urbain, dès le début de l’urbanisation, on peut remonter à Sumer jusqu’à l’an 2000, il y a 3 milliards d’individus qui sont, petit à petit, venus dans les villes. Et entre 2000 et 2050, on va construire un autre monde urbain pour 3 milliards d’urbains supplémentaires. En 2050, on sera 6 milliards et ça va devenir le fait majoritaire de la vie dans le monde.
La deuxième mutation, c’est qu’on va vers une ville centrée sur les usages, ça veut dire que la manière traditionnelle dont on a construit la ville c’était en la structurant précisément autour d’infrastructures.
Aujourd’hui, notamment avec la révolution numérique, on va pouvoir davantage construire une ville centrée sur la manière dont les gens vivent réellement dans cette ville, sur leurs usages de la ville pour une raison très simple c’est qu’avec ces nouvelles technologies, on sait précisément comment s’exprime la demande de mobilité, où les gens vivent, comment ils se déplacent dans la ville.
Et la troisième évolution, je vais la mentionner à travers le numérique, c’est une évolution accélérée en matière technologique. La ville n’échappe pas évidemment à ces révolutions technologiques mais elle a un grand avantage : c’est que les villes ont toujours été les lieux de l’innovation.
La Renaissance est née à Florence, la révolution industrielle est née à Birmingham, la révolution numérique est née à San Francisco et c’est vraiment dans les villes que s’invente le monde de demain.